"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 23 octobre 2012

Son Eminence le Novice ( Vladyka Basile [Rodzyanko]) (11)


Bishop Basil (Rodzyanko). Photo by Yu. Kaver

Bishop Basil (Rodzyanko) in Pochaev. Photo by the author

Pérégrinations... Proches ou éloignés, vraiment ils sont bénis, comme le sont tous ceux qui sont disciples de notre Christ, car en effet notre Seigneur Dieu Lui-même était jadis un vagabond parmi les hommes. Sa vie ne fut qu'une longue errance… 
Du monde au-dessus des nuages jusques en ​​bas sur notre terre pécheresse. Et puis, au milieu des champs et des vallées de Galilée, et à travers les déserts ardents et les villes surpeuplées, et ensuite jusques à Son ministère avec les descendants des âmes humaines, à travers le monde entier qu'Il créa, et avec tous ses habitants, qui ont oublié qu'ils sont Ses enfants et Ses héritiers.
Il se peut que l'évêque aimait aussi voyager parce que, dans toutes ses pérégrinations, dans les surprises, et parfois même les dangers, il s'est toujours senti en proximité particulière avec Dieu. Ce n'est pas un hasard si, chaque office de l'Eglise orthodoxe russe contient une prière pour "ceux qui voyagent sur terre et sur les eaux" ou "pour ceux qui sont en danger sur la mer". Cette proximité particulière avec Dieu qui vient pendant le voyage, peut être une raison pour laquelle, même dans ce volume modeste il y a un certain nombres d'histoires qui sont en rapport avec le voyage. Combien d'événements étonnants, inattendus et inoubliables ont-ils eu lieu au cours de tous nos voyages?
Nous avons toujours eu l'honnêteté totale et absolue d'un "service et d'une obéissance fidèle" en accord avec les vœux monastiques de cet évêque inoubliable. En 1992, j'étais avec Viatcheslav Mikhaïlovitch Klykov et notre vieil et merveilleux ami, le savant Nikita Ilitch Tolstoï, président de la Fondation internationale pour la littérature slave, tandis que nous préparions le pèlerinage d'une importante délégation russe pour visiter la Terre Sainte, afin d'apporter de retour en Russie pour la première fois le Saint Feu de l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem. [1]
Après le service de Pâques à Jérusalem, nos pèlerins étaient censés revenir en bus vers la Russie portant le Saint Feu de l'église du Saint-Sépulcre à travers différents pays orthodoxes en cours de route: Chypre, Grèce, Yougoslavie,  Roumanie, Bulgarie, Ukraine, Biélorussie, et enfin à la maison à Moscou.
De nos jours, le Saint Feu est spécialement apporté pour l'office de Pâques par avion vers de nombreuses villes de notre pays. Mais à l'époque, puisque c'était la toute première fois, le voyage avec le Saint Feu impliquait toutes sortes de soucis et de complications. Il était censé prendre un mois entier. Sa Sainteté le Patriarche Alexis II envoya deux archimandrites, Pancrace, qui est maintenant évêque et Serge, l'higoumène du monastère de Valaam, qui fut plus tard nommé évêque du diocèse de Novosibirsk.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archimandrite Tikhon

[1]Le miracle du Saint Feu est un événement annuel au cours duquel le Patriarche de l'Eglise Orthodoxe de Jérusalem entre dans le Saint-Sépulcre avec 33 cierges éteints, qu'il a liés ensemble et il en sort avec les cierges allumés. Tant le Sépulcre que le Patriarche sont minutieusement fouillés par les autorités civiles avant l'événement afin d'exclure la possibilité d'une inflammation technique. La première trace écrite de cet événement, qui a lieu le samedi de la Semaine de la Passion selon le calendrier orthodoxe chrétien, remonte à l'an de Grâce 870.

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