"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 27 octobre 2012

Une bombe a explosé lors des obsèques du Père Fadi Jamil Haddad


Damas (Agence Fides) – Une bombe a explosé ce matin lors des obsèques du Père Fadi Jamil Haddad, le prêtre orthodoxe enlevé et retrouvé mort hier à Damas (voir Fides 25/10/2012). Selon des sources locales de Fides, l’explosion a causé la mort de deux civils et d’un certain nombre de militaires. A la Messe des funérailles, célébrée en l’église Saint Elie à Qatana par le Patriarche grec orthodoxe S.B. Ignace IV Hazim, étaient présents des milliers de fidèles chrétiens émus et désolés à cause de la perte du prêtre.
Dans un communiqué du Patriarcat grec orthodoxe d’Antioche, envoyé à l’Agence Fides, le Père Haddad est qualifié de « martyr de la réconciliation et de l’harmonie ». En effet, le prêtre « s’était engagé dans une noble mission humanitaire visant à faire libérer un membre de sa Paroisse qui avait été enlevé quelques jours auparavant ». Au cours de la médiation, le Père Haddad a été enlevé à son tour en compagnie d’un autre intermédiaire. Les ravisseurs ont demandé une importante rançon avant de les tuer.
La note du Patriarcat orthodoxe raconte la « terrible tragédie » : « Le corps du Père Fadi Haddad a été retrouvé le 25 octobre au matin dans la zone de Drousha. Sur celui-ci se trouvaient des signes indescriptibles de tortures et de mutilations. Il a été identifié par le Père Elias el-Baba, prêtre de la ville de Hina, avant d’être transporté à la clinique de la ville. Le Patriarcat a été informé de son martyr, son sang innocent et sans tache est un sacrifice pour la réconciliation et l’harmonie ».
La note parvenue à Fides poursuit : « Nous condamnons avec force cet acte bestial et barbare contre les civils, les innocents et les hommes de Dieu qui s’efforcent d’être des apôtres de la paix. Ce sont des hommes qui tiennent unis les cœurs, pansent les blessures de la souffrance, réconfortent les malades, renforcent les faibles dans ces circonstances difficiles. Nous exprimons la profondeur de notre douleur pour ces actes cruels qui sont sans précédent dans la longue histoire de notre bien-aimée nation, construite sur le fondement de l’amour, de la coopération, de la paix et de l’harmonie ».
Le Patriarcat invite « tous les citoyens, les organisations humanitaires et les hommes de bonne volonté à condamner les enlèvements, les homicides, les destructions, les vols, les agressions contre la sécurité et le bien-être des citoyens ». « Nous rappelons tout un chacun au dialogue, à la paix et à l’harmonie – poursuit la note – afin de mettre fin au bain de sang innocent qui a lieu chaque jour ».
Le texte demande aux fidèles chrétiens « de demeurer fermes dans notre foi et dans notre espérance dans le pouvoir du Seigneur qui a voulu que nous ayons la vie et que nous l’ayons en plénitude (cf. Jn 10,10) », les invitant à « rester sur leur terre et à l’intérieur de leur nation », regardant l’avenir « avec la force de la foi ». « Nous demandons à Dieu – conclut le Patriarche orthodoxe – que le martyr du Père Fadi Haddad constitue un sacrifice offert pour les enfants de cette nation et pour une trêve dans les événements douloureux que nous vivons en ce temps ».
Le Père Fadi Jamil Haddad était né à Qatana le 2 février 1969. Il avait étudié la Théologie à Damas et au Liban. Il s’était marié et avait été ordonné prêtre en 1995 par S.B. le Patriarche Ignace IV Hazim. Il était Curé de la Paroisse orthodoxe de Saint Elie à Qatana. Une source du Patriarcat remarque que « il était aimé par tous les groupes religieux et n’avait pris aucune position politique durant le conflit en cours en Syrie. Mais il était fortement engagé en faveur de la réconciliation ». (PA) (Agence Fides 26/10/2012)


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