"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 3 juin 2013

Jean-Claude LARCHET/ Recension: Pierre Maraval, « Constantin le Grand. Empereur romain, empereur chrétien (306-337) »

Constantin

Pierre Maraval, « Constantin le Grand. Empereur romain, empereur chrétien (306-337) », Éditions Taillandier, Paris, 2011, 397 p.
L’Église orthodoxe célèbre cette année le 1700e anniversaire de l’Édit de Milan par lequel l’empereur Constantin le Grand, après une longue période de persécutions, reconnaissait pleinement aux chrétiens la liberté de culte, avant de s’engager lui-même dans le développement du christianisme et d’en faire la religion officielle de l’empire. Le patriarche Bartholomée a consacré récemment une belleencyclique à l’Édit de Milan (où il rappelle que les persécutions des chrétiens sont redevenues d'actualité), mais les célébrations revêtent une importance particulière dans l’Église serbe : depuis le début de l’année, sous l’égide du patriarche Irénée et de l’Assemblée des évêques, celle-ci a organisé à Belgrade et à  Niš plusieurs manifestations de grande envergure ; ces-jours-ci se tient à Niš, la ville natale de Constantin, un grand colloque, organisé par le Centre d’études ecclésiales, auxquels participent 125 intervenants venus du monde entier ; et samedi prochain, à Luxembourg, sera inaugurée une exposition organisée par la paroisse serbe Saints-Constantin-et-Hélène, consacrée à « l’art chrétien en Serbie à l’époque de l’édit de Milan ».
C’est donc un temps propice pour s’intéresser de plus près à l’empereur Constantin, qui joua un rôle déterminant dans l’établissement officiel du christianisme dans l’empire romain.
Pierre Maraval, professeur honoraire d’histoire du christianisme ancien à l’université de Strasbourg puis à l'université de Paris IV-Sorbonne, était, par sa vaste connaissance de l’histoire des premiers siècles et du monde byzantin, particulièrement qualifié pour produire une biographie de ce grand empereur chrétien. Traducteur de Grégoire de Nysse dans la collection « Sources chrétiennes », des « Récits des premiers pèlerins chrétiens », des « Actes et passions des premiers martyrs chrétiens », et d’ouvrages d’historiens des premiers siècles (Eusèbe de Césarée, Socrate de Constantinople, Procope de Césarée, Agathias), il a aussi consacré de belles biographies aux empereurs Justinien et Théodose le Grand, étudié l’histoire du « Christianisme de Constantin à la conquête arabe », et publié plusieurs textes relatifs à la vie de Constantin (« La véritable histoire de Constantin », « Discours et lettres de Constantin », « Louanges de Constantin »).
Cette étude historique de près de 400 pages est une somme et un livre de référence qui a été salué par la critique. L’auteur y présente non seulement les étapes de la vie de Constantin depuis sa naissance vers 274 jusqu’à sa mort en 337, mais les différents aspects de sa politique (intérieure, extérieure, religieuse…). L’ouvrage est bien documenté, sobre, et se lit avec aisance, l’érudition de l’auteur se faisant d’autant plus discrète que toutes les notes sont reportées en fin de volume. Divers index permettent une consultation facile sur des sujets ponctuels.
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