"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 16 janvier 2014

Noël au Kossovo




15 ans après la fin de la guerre, le Kosovo-Métochie est une terre brûlée. C’est le seul territoire d’Europe à figurer cette année encore dans l’Atlas de l’intolérance. Depuis 1999, plus de 150 églises ont été détruites, 250 000 Serbes ont fuit ce territoire à majorité albanaise musulmane devenu hostile pour les Chrétiens. Seuls 120 000 d’entre eux sont restés sur la terre de leurs ancêtres. Confinés dans des « enclaves », ces villages cernés de fils de fer barbelés, les Serbes du Kosovo-Métochie vivent isolés dans un circuit d’exclusion, sans accès à un emploi, au transport public ou encore à des soins médicaux. Un apartheid de facto auquel s’ajoute une violence antichrétienne. Multiforme. Permanente. Impunie.
C’est de cette urgence qu’est née l’association humanitaire Solidarité Kosovo en 2004.
Secourir les foyers les plus démunis en leur apportant un réconfort moral et un soutien matériel, la volonté des débuts s’est inscrite dans le temps. 
Pour la 9ème année consécutive depuis 2004, à la veille du jour de la Nativité, huit bénévoles français ont pris la route en direction des enclaves chrétiennes les plus reculées du Kosovo-Métochie pour apporter en main propre un secours de première nécessité, des denrées alimentaires, des vêtements chauds et des jouets pour les enfants.
Le convoi de Noël 2013 aura desservi 12 enclaves chrétiennes du Kosovo et de la Métochie pour y distribuer plus de 45m3 de matériel humanitaire d’une valeur de 80.000 euros. Un véritable défi humanitaire  relevé grâce à la générosité de ses 8.000 donateurs en France et à son partenariat exclusif avec l’Eglise serbe sur place.

Nada allume des bougies devant l'autel. L’église de l'Assomption de la ville de Djakovica au sud du Kosovo se prépare aux offices religieux de Noël, célébrée le 7 janvier fidèlement à l’ancien calendrier julien. Si la joie de la Nativité du Christ demeure, la cérémonie s’en tiendra à son minimum. Nada rejoint ses trois consœurs dans la nef. Le prêtre orthodoxe n’arrive toujours pas. 
Alors que 2014 s’éveille avec le vœu d’un avenir plus doux, Solidarité Kosovo a souhaité vous offrir ce reportage vidéo retraçant sa mission de Noël. Elle est le témoin d’une rencontre liant la souffrance de ces 120 000 Chrétiens persécutés à l’engagement solidaire de Français à leur endroit. Découvrez le Kosovo-Métochie et ses Chrétiens en vous laissant guider par le reportage vidéo exclusif sur la première ONG française d'aide aux Chrétiens de la région.
Reportage exclusif dans les enclaves chrétiennes du Kosovo-Métochie: retour en vidéo sur le convoi de Noël 2013

Nous vous remercions pour votre soutien sans lequel nous ne pourrons agir. 


Solidarité
« Pas de Chrétiens à Djakovica ! Pas de Noël au Kosovo!  »ue
êt général, indépendante et sans but lucratif.
Dehors, 150 Albanais étouffent l’entrée de l’église. Les poings levés, chargés de pierres, la foule se compacte pour bloquer l’accès à la ru
Ils étaient 12.000 Serbes orthodoxes en 1999. Elles ne sont plus que 4 en 2014. Plus un seul foyer chrétien ne vit à Djakovica. Seules quatre rescapées sexagénaires appelées affectueusement les « grands-mères de Djakovica», entretiennent l’église de la ville. Une église emblématique pour les Serbes du Kosovo. D’abord refuge en 1999 pendant la guerre, l’église de l'Assomption fut détruite au cours des pogroms antichrétiens de mars 2004. Dix ans plus tard, à la veille de la Nativité, c’est une église condamnée par une marée humaine.

Des persécutions sans pitié ni appel
Pour la première fois depuis la guerre, une centaine de Chrétiens de Djakovica réfugiés  en Serbie ont formulé le vœu de célébrer la veille de Noël dans leur paroisse d’origine. Ils auront voyagé un jour durant pour arriver jusqu’au Kosovo et atteindre enfin leur ville d’antan. Finalement, ils n’auront pu caresser le parvis de l’église de l’Assomption que du regard depuis leurs sièges. A leur arrivée, les deux cars spécialement affrétés pour l’occasion ont été la cible de jets de pierre et de mouvements de foule obligeant les chauffeurs à rebrousser chemin. Les réfugiés de Djakovica n’assisteront pas aux offices religieux de Noël, empêchés par le rassemblement de 150 Albanais.
Hier soir, les passagers serbes ont tous été contraints de repartir de Djakovica sans même y avoir posé le pied. Plusieurs d’entre eux ont été blessés dont un grievèment à l’œil par éclats des vitres des cars pris pour cibles par les jets de pierre des manifestants albanais.

Le dernier apartheid en Europe

Pour Aleksandar Vulin, ministre du gouvernement serbe, invité à commenter les faits de la veille pour la télévision du Kosovo : « Hier, ce fut une triste journée pour les Serbes qui représentent le seul peuple en Europe à ne pas pouvoir se rendre dans une église pour y célébrer la Nativité». Interdit lui-même de séjour à Djakovica,  le ministre rappelle dans son interview que depuis la guerre pas un seul Noël ne s’est déroulé sans incidents à l’encontre des Chrétiens avant de conclure « à quand la fin de l’apartheid au Kosovo-Métochie ? »

Alors que le Kosovo constitue le seul territoire du continent européen à apparaître sur l’Atlas de l’intolérance 2014, Solidarité Kosovo condamne sévèrement l’atteinte à la liberté religieuse dont les Chrétiens du Kosovo-Métochie ont été cette année encore victimes à la veille de la Nativité. Deux ans auparavant c’était le Président serbe, Boris Tadic, venu assister aux cérémonies de Noël au monastère de Visoki Decani qui fut accueilli à Pec dans les mêmes conditions.

Revenue tout juste de son 30ème convoi humanitaire, Solidarité Kosovo exprime son fidèle soutien aux hommes et aux femmes qui, la foi chevillée au corps, vivent un nouveau Noël sous tension.

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