"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 21 avril 2017

Père Alexis Uminsky: Les gens passent , écouteurs sur la tête, et personne n'est intéressé par la fête de Pâques



Il y a quelques années, le jour de Pâques, je suis allé féliciter mon père spirituel qui officiait à proximité, dans l'église voisine, pour la fête de la Résurrection du Christ. Nous nous sommes assis pour prendre le repas pascal et ensuite je suis allé vaquer à d'autres affaires.

Cette année, Pâques était tôt, mais le printemps était déjà venu, toute la neige avait fondu, le soleil brillait, il faisait chaud. Je me promenais en cette paisible journée de printemps moscovite. C'était dimanche, beaucoup de gens étaient allés à la campagne, Moscou était vide, le soir tombait, le soleil commençait à se coucher.

Quand je suis arrivé près de l'église, j'ai vu des gens passer devant lui... Ils savaient tous que c'était Pâques. Des couples passaient, des gens qui portaient des écouteurs sur les oreilles qui discutaient, des bouteilles de bière dans les mains. Pas un seul d'entre eux ne se tournait pour regarder l'église. Personne ne se souciait du fait que c'était Pâques. Chacun était inconscient de tout avec ses écouteurs et ses bouteilles de bière en main.

Et, là-bas, en avançant un peu, j'ai vu ce SDF. Il portait de gros sacs sales et était couvert de terre de la tête aux pieds. En le voyant, les gens traversaient la rue, tous très propres et gentils.

Et il avança, se dirigeant vers l'église, il posa ses choses sales sur le sol... se signa et fit un petit enclin devant les portes de l'église. Ensuite il poursuivit son chemin.

Ma voiture était stationnée à proximité, et le coffre débordait de bonnes choses, il y avait des koulichs, des saucisses fumées, du vin qui m'avait été donné, beaucoup d'autres choses, des sacs entiers. Je suis arrivé à la voiture et j'ai remarqué que le vagabond n'était pas allé loin. Et je me suis dit: "Je vais mettre quelques choses pour lui pour la Pâques."

J'ai ouvert le coffre et je l'ai appelé: "Hé, mon pote, viens ici!" 

Il se retourna et s'approcha de moi et demanda: "Avez-vous besoin d'aide?" 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


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