"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 10 mars 2014

STARITZA NIKODIMA DE DIVIYEVO † 2/15 mars ( 1990) [13]


13. Ninochka



Maison de  Serguiev Possad où Père Séraphim (Batioukov) vivait secrètement
Plus de Père Séraphim. Ils prirent son cercueil et l'emportèrent. C'était incroyablement triste bien sûr, alors la nièce de dix ans de Matouchka, Ninochka [petite Nina], qui vivait déjà avec elle, s’accrocha à cette charrette et commença à courir.

Quelqu'un lui avait donné la charge d’aller voir où ils emmenaient Batiouchka. Donc elle a couru et couru tout le chemin jusqu’au bout, et personne n’a fait attention à elle. Cette petite fille de dix ans les a suivis à l'endroit où ils ont amené le Père Séraphim, puis elle revint chez elle et le dit à Matouchka et à sa mère. (Sa mère était Synclétique, la sœur de Matouchka, à qui le Père Séraphim apparut et donna les icônes. Elle était déjà très malade et était enceinte de sa dernière fille, Véra. Cette Véra vivait avec Matouchka à la fin. Véra avait sept mois quand Simotchka est morte.) Batiouchka avait été jeté dans une fosse commune. Ils avaient pris son cercueil et l’avaient jeté dans le fossé.
La nuit Simotchka et une autre femme sont descendues dans la fosse, dans le fossé plein de cadavres et en ont retiré Père Séraphim. Elles l’ont enterré à nouveau en secret, la nuit, mais cette fois sans cercueil. Lorsque Véra est né, toute sa peau était couverte de boutons, après tout, sa mère avait eu une grande terreur. Véra est restée grêlé comme ça.

Le destin de Nina, qui ne leur permit pas de profaner le staretz quand elle était petite fille, s'est également avéré être très compliqué. Elle a finalement épousé un homme qui était un malade mental. Elle ne l’a jamais abandonné, mais l’a supporté, ne le mettant jamais dans un hôpital psychiatrique, en disant que c'était sa Croix. Elle ne voulait pas de ce péché sur elle, et elle dit qu'elle ne l’abandonnerait pas, mais qu’elle persévérerait  jusques à la fin. Elle est tombée très malade à cause de l'angoisse, a subi plusieurs opérations, mais le Seigneur l'a amenée à mourir sur le lit de Matouchka dans cette maison où le Père Séraphim est mort. Elle a été sortie de l'hôpital. La gangrène s'était installée, et elle était dans une terrible douleur. Elle a reçu l'onction divine et la Sainte Communion et tout est passé.
Il n'était même pas nécessaire de lui donner une injection de morphine, mais seulement une solution, et cela la calmait. Alors le Seigneur disposa de telle sorte, que pour la fête de l'Ascension, le Père Georges de l'église Saint-Elie a servi une Liturgie, est venu à elles et lui a donné la Sainte Communion, et elle était consciente. Elle a fait sa confession finale et a reçu les Saints Dons. Quinze minutes après que le prêtre ait quitté la salle, Ninochka est tranquillement partie. Ainsi, le Seigneur lui a accordé une fin heureuse. Matouchka dit que c'était par les prières du Père Séraphim, parce Ninochka avait découvert où il était,  et accompli son obédience. Plus tard, la dernière nièce, Véra, l'a transporté au cimetière de Koukouev et l’a enterré à nouveau. Il a été enterré là, avec sa mère. A ce moment-là, ne restaient que ses os.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


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