"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 21 avril 2015

Témoignage sur les Solovki

Couverture


Boris Chiriaev

La Veilleuse des Solovki ( Prix Russophonie 2007)

Traduit du russe par Anne Kichilov
La Veilleuse des Solovki est l'œuvre d'une vie : celle de Boris Chiriaev, intellectuel moscovite qui fait mémoire de son expérience et écrit pendant vingt-cinq ans cette « chronique des temps de naufrage ». Chiriaev arrive aux Solovki en 1923 ;haut lieu de l'orthodoxie, les Solovki deviennent un haut lieu de souffrance, le premier camp destiné à regrouper les « ennemis » venant de la guerre civile. Dans cette généalogie du difficile on découvre les balbutiements de ce qui allait devenir le symbole de la répression soviétique : le goulag. Le livre de Chiriaev est un témoignage exemplaire : il donne le premier rôle à l'homme qui même dans les pires moments peut rester humain et à la vie qui exige d'être exaltée. Il souligne le paradoxe du camps des Solovki dans les premières années : à la terrible réalité du bagne s'allie une extraordinaire effervescence intellectuelle et artistique encore possible ces années là, car « le travail intellectuel est l'acte de l'esprit ». « Le régime des Solovki n'était pas encore bardé de la cuirasse du système », écrira Soljenitsyne dans L'Archipel du goulag. Et au milieu de cette désolation, une lumière : la lueur d'une veilleuse que rien ne peut éteindre, celle du dernier ascète des Solovki, que Chiriaev a surpris en prière dans sa hutte au milieu des bois. Les Solovki étaient un Golgotha, nous dit l'auteur, mais sur elles brillaient aussi la lumière de l'Esprit.
Biographie
Boris Nikolaïevitch Chiriaev est né en 1889 à Moscou dans une famille aisée. En 1918, il est arrêté et condamné à mort pour avoir tenté de quitter la Russie, mais réussit à s’évader. Condamné une nouvelle fois à la peine capitale, il sera finalement envoyé aux Solovki en 1923. Déporté à Tachkent puis à Stavropol, il quitte l’URSS en 1944 pour l’Allemagne, puis l’Italie où il meurt en 1959.


Paru en 2005, 336 pages - 24.00 €


ISBN : 2-84545-105-9
SODIS : 975662.9

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